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MangeDisque
8 juin 2008

The Roots – Game Theory

TRACKLIST

1. Dilltastic Vol Won(derful)
2. False Media
3. Game Theory
4. Don't Feel Right
5. In The Music
6. Take It There
7. Baby
8. Here I Come
9. Long Time
10. Livin' In A New World
11. Clock With No Hands
12. Atonement
13. Can't Stop This

 

the_roots

La légende veut qu'un groupe de rap composé en partie de musicien soit plus respectable. Ainsi, les non initiés auront plutôt tendance à admettre aimer un groupe qui compose par le biais d'instruments dits « classiques ». Critère absurde, nous en conviendront. Mais The Roots (quelle transition) est typiquement de ces groupes. Formation à  Line Up évolutif, le groupe est fondé par le charismatique batteur, ?uestlove, et Black Thought, Mc du groupe originaire de Philadelphie.

 

Le son de The Roots est profondément marqué par d'autres genres musicaux : rock, funk, ou blues. Pas pour autant hybride, la formation américaine est bel et bien un groupe de rap. Et, avec « Game Theory », sorti en 2006 sur le label Def Jam, ils le rappellent de fort belle manière. Parce qu'en plus d'être des performers d'une rare qualité sur scène, The Roots maîtrise également son sujet en studio.

 

Presque 20 ans après le formation, en 1987, les cinq musiciens proposent un album très rock, dont les beats analogiques menés par  la batterie d'un ?uestlove toujours aussi talentueux traversent l'album de part en part pour lui donner sa signature et son unicité.

questlove

tu ferais mieux de te tenir à carreaux.

Après une intro tranquille et hommage*, le premier titre, « False Média » est marqué par un refrain sur lequel se pose une voix grave sans être surexcitée. Le flow de Black Thought rassure sur ce premier morceau, ou il envoie lyrics tout en contrôle sur un seul couplet de quarante petites secondes. Au final ce premier morceau aura servi de mise en bouche avant le morceau titre de l'opus, « Game Theory ». Alors que le morceau débute tout en douceur, par une voix qui dépose tout juste sur l'instru « This is a game/I'm your specimen » en boucle, la métamorphose se fait autour de cinquantième seconde, pour un rap endiablé, soutenu par un efficace sample de soul-rock 60's et intensifié encore un peu plus par le beat de ?uestlove.

 

Même si la batterie est partie intégrante et majeure de cet album, cela ne signifie pas que « Game Theory » est monotone. Au contraire, la grande diversité des morceaux offre un peu plus de profondeur encore à cet opus. Ainsi, des morceaux tels que « Livin' In a New World » et « Here I Come » n'ont pas tant de rapport que ça. Alors que le premier est marqué par un calme relatif et un refrain mélodique, le second est une fusée funky, et qui envoie, sans pitié, l'auditeur en orbite pour un vvoyage de plus de quatre minutes. Toi qui n'aime pas les trucs funky, tu aimeras ce morceau !


Et ils vont même  au Letterman Show !

 

Tout l'album de The Roots est de la même trempe, et est profondément marqué, comme l'annonce la pochette, par une ambiance sombre. Même si sur certains titre, cette facette dominante n'est pas immédiatement palpable, elle l'est en revanche clairement sur d'autres (False Media, Clock with no Hands, Atonement).

 

Déjà charmés par les précédents albums des gars de Philadelphie, et notamment « Do You Want More » (1995) ou « Phrenology » (2002), The Roots ne déçoivent pas, en proposant en 2006, un opus assez éloigné de l'orientation générale du rap américain cette année là. Deux ans après Mos Def et son « New Danger », The Roots tentent à leur tour le pari des influences 60's et 70's avec plus de réussite que le MC New-Yorkais.

 

Un Album à écouter d'urgence si ce n'est pas déjà fait. Et un groupe à voir en concert, vraiment !

 

Par Womanos

 

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