Rubin Steiner – Drum Major

TRACKLIST
Could you spell it ?
Your life is like a tony Conrad concert
Schlaffenwagonnet
Murderation
Ten drummers back
An introduction to sweet music
Que bonita es la vida
My own style
Universe
Put your horn in your ass and pull off
Don't try to copy your heroes

Ruubin Steiner, et Frederick Landier de son vrai nom de personne normale qui va chez le boulanger comme tout le monde, sort l'album « Drum Major ! » en 2005. Adepte d'electro au beat vengeur, de Jazz trafiqué, ou de sons reconstruits, Rubin Steiner propose un album electro qui part dans tous les sens. Un peu de folie et de légèreté viennent accentuer le tout, comme une bêtise sur l'electro. Une bêtise, une gourmandise, ou tout simplement une très bonne blague musicale qu'est cet album en fin de compte.

En réalité, nous en connaissons tous quelques uns, des adeptes du bricolage electro, et nous savons bien que chacun d'entre eux possède sa petite touche personnelle qui fait son originalité. Celle de RS, est avec d'autres choses, de maîtriser  classieusement la mélodie. Sur « My Own Style » par exemple ou encore sur « Murderation » qui sont autant de petites grenades supersonores balancés depuis vos enceinte. "Schlaffenwagonnet" est l'achetype parfait du collage sonore by Rubin Steiner. On y retrouvera des sonorités venues d'un peu partout, qui rappellera le Hip-hop Us, les cuivres funky, ou même certaines productions de Daft Punk dans certaines textures. 

« Your Life Is Like A Tony Conrad Concert » est un morceau speedé, dansant et guitarisé,entre hip-hop et production spécial dancefloor. Dans le même genre, on retrouve un titre comme « Put Your Horn In Your Ass And Pull Off », moins dancefloor et plus punk dans l'intention, entre un nu-jazz numérique et un morceau des Beastie Boys. En parlant de punk, le dernier morceau de l'album, « Don't Try To Copy Your Heroes » est un super morceau entre electro-punk et post-rock, marqué par son évolution crescendo assez remarquable.

On notera plus généralement, la diversité des morceaux du français. Ainsi, «  Que Bonita es la Vida », hispanisant comme son titre l'indique, repose sur une guitare tranquille, et un jeu de percussion assez habile. Le chant aussi est tout à fait sympathique, et nul doute que ce morceau a du tourner en boucle sur radio Nova tant c'est le genre de la maison (Oui, j'ai pas trouvé un meilleur qualificatif que « aurait pu tourner sur Nova »). « Could You Spell it », qui est par ailleurs le premier titre de l'album, étonne par son incroyable musicalité malgré une voix parlée adepte de name-dropping et une rythmique assez binaire et monotone.

Après tout, on peut dire que le talent de Fred Lantier réside bien sur dans ses bidouillages sonores, mais aussi dans la diversité de ses références qu'il parvient à immiscer dans son disque avec une grande finesse. Parfois hip-hop, d'autres fois complètement rock, cet album electro à la saveur universelle est une production réussie, aussi bien sur le fond que sur la forme. « Drum Major » est un solennel appel à la grosse fête, à la danse et au balancement frénétique de tête. Ça fait plaisir.

Par Womanos

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