The White Stripes - Elephant
TRACKLIST
01/ Seven Nation Army
02/ Black Math
03/ There's No Home for You Here
04/ I Just Don't Know What to Do With Myself
05/ In the Cold, Cold Night
06/ I Want to Be the Boy to Warm Your Mother's
07/ You've Got Her in Your Pocket
08/ Ball and Biscuit
09/ The Hardest Button to Button
10/ Little Acorns
11/ Hypnotize
12/ The Air Near My Fingers
13/ Girl, You Have No Faith in Medicine
14/ It's True That We Love One Another
Découvrez The White Stripes!
Jack et Meg White ont formé le
dernier groupe des années 70. Par le son des White Stripes,
en partie, mais aussi parce qu'il demeure un des derniers groupes de
rock adoptant, aujourd'hui encore, la technique du tube
interplanétaire. En ouverture de cet « Elephant »,
sans prévenir, les deux américains offrent au monde
entier « Seven Nation Army », morceau de
la décennie, reprit jusque dans les stades de foot.
Mais
Elephant est avant tout un album, et un brillant (bruyant?) album.
Cachés derrière cet hymne imparable, treize autres
morceaux doivent se ronger les ongles de cette attente dans l'ombre.
A commencer par la reprise « I just don't know what to
do with myself », tube somme toute ordinaire. Une
chanson pop classique et extrêmement efficace. S'il est vrai
que le duo est doué pour la chanson pop (voire également
« In the cold cold Night » ou « You've
got Her in Your Pocket »), ce n'est rien à coté
de la furie rock qui se dégage de cet opus, comme de toute
leur oeuvre.
La batterie binaire de Meg fait échos aux riffs sanguinaires d'un Jack White survolté. Comme sur « Black Math », titre rageur et enflammé, ou encore « Ball & Biscuit », plus en retenue que le précédent, mais pas moins Rock & Roll pour autant. Le son crade d' « Hyptnotise » va également dans ce sens, avec sa guitare complètement incontrôlable. The White Stripes ne sont pas de ces groupes obsédés par la complexité de la composition. Ils se contentent d'une batterie, d'une guitare, parfois d'une basse ou d'un piano, pour composer le morceau le plus efficace possible. Il n'y a rien d'autre à dire, si ce n'est que les deux originaires de Detroit n'ont strictement rien à envier à leurs illustres ancêtres.
Aussi, comment ne pas revenir sur la voix reconnaissable entre cent de Jack White, incendiaire et sexy à souhait. Si Meg intervient parfois pour chantonner, c'est bien JW la voix des WS. Charismatique, habité, violent ; sans doute tout ce que recherche n'importe quel chanteur de Rock.
A noter enfin que l'album se conclut par un très sympathique « It's true that we Love One Other », nous ramenant, sur le fond, quelque part au coeur du Tennessee avec Johnny Cash et June Carter.
Quelque part entre le Blues des 70's, Led Zeppelin et The Stooges, The White Stripes parviennent à renouveler, réinventer, un genre qu'on croyait jusque là figé dans le passé. Sans aucun doute le premier classique Rock du XXIe siècle.
Par Womanos