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MangeDisque
19 juin 2008

David Karsten Daniels – Sharp Teeth

TRACKLIST
The Dream Before The Ring That Woke Me
Scripts
American Pastime
Jesus And The Devil
Sharp Teeth I
Minnows
Universe Of No Parts
Beast
Sharp Teeth II
We Go Right On

david_karsten_daniels

En 2007, c'est à dire l'année dernière, un certain David Karsten Daniel (que nous appellerons DKD pour plus de confort), sort un album intitulé « Sharp Teeth ». Un premier morceau très folk, très lo-fi, en guise d'ouverture (« The Dream Before the Ring That Woke Me ») nous laisse présager un album aussi sympathique qu'inutile. On remarque cependant, et dès les premières phrases, deux voix (une féminine, l'autre masculine, plus mise en avant), chantant une très jolie mélodie :  « There is a joy you can't contain ; there is a feeling you can't explain ».

Mais ce DKD n'est pas un petit débutant qu'on ne devrait pas trop prendre au sérieux (parce que quand même, si on ne peut plus ne pas prendre au sérieux les débutants, comment qu'on va faire?) ! Cet originaire de Caroline du Nord en est, avec ce « Sharp Teeth » à son quatrième album studio. A priori plus songwriter que compositeur, DK Daniel semble nous servir un album centré sur sa voix, sa guitare. Néanmoins, d'autres instruments plus ou moins communs viennent s'immiscer dans cet opus, l'américain ayant fait appel à la bagatelle de 19 musiciens.

Sur « Jesus and the Devil », Daniel, accompagné de sa guitare, nous propose une chanson folk dans les règles de l'art. Arrangements minimalistes, voix quasi-susurrée, légères notes de guitare, et mélodie basique et efficace, forment le cocktail parfait de la folksong. DKD s'essaie par ailleurs à l'instrumental avec « Sharp Teeth 2 » qui répond logiquement à « Sharp Teeth 1 ». Ces deux instrumentaux menés par un piano dépité paraissent former  les frontières d'une partie de l'album moins lumineuse que la première.

Quoi qu'il en soit, le garçon n'est pas du genre à rire à gorge déployée (pourquoi pas après tout? Enfin, il ne le montre pas vraiment.). Plus noire donc, cette deuxième partie d'album est introduite par « Minnows », sa section de cordes et son puissant final.  On notera enfin sur ce morceau, la voix du chanteur sortie de sa réserve habituelle pour des envolées braillardes quoiqu'en parfait accord avec le morceau. Saluons en outre la grande classe de sa voix sur « Beast », marquée sur les couplets par une légère dissonance. « Beast » justement, est un morceau très orchestré et travaillé, l'air de rien. La réussite de cet album est de sonner légèrement lo-fi, ou en tout cas, clairement minimaliste, alors que certains titres sont au contraire, ciselés au millimètre.

Le dernier morceau de cet album enfin, « We Go Right On », typiquement folk dans sa grande partie, débute par un chant au premier plan, à peine soutenu par une guitare. Ce dixième titre résume à lui seul l'architecture de cet opus. Une base clairement folk, accompagnée d'une certaine audace lorsque certains instruments peu coutumiers du genre viennent épauler David K. Daniel sur la fin de l'album, et un sentiment général partagé entre noirceur et candeur enfantine. Un bel album que ce « Sharp Teeth », certes inégal, mais porteurs de quelques jolis moments.

Par Womanos

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