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MangeDisque
6 octobre 2008

Bexar Bexar - Tropism

bexar_tropismTRACKLIST
01 Sweet Devil
02 Listening To Your Party
03 Tearing Apart The Noise She Makes
04 Oil Thumbprints
05 Cotton In The Grossness
06 The Messy Message
07 Patterned Like Lovers
08 A Little More South
09 Window Piece
10 Unsettled And Unable

 

 


Bexar Bexar semble être l'oeuvre d'un américain, originaire de New-York et résident à Austin. « Tropsim » est le deuxième album solo du groupe en question. Une pop minima liste et ambient aux accents électroniques à la fois répétitive et pittoresque. Les notes de guitares ou les touches de claviers s'entremêlent avec intensité et délicatesse pour former dix pièces uniques et travaillées.

Tout commence par « Sweet Devil » son arrière plan sonore maritime brouillonnant qui contraste avec cette guitare acoustique sur le fil du rasoir. Entre deux notes, on entend le bruit filant des doigts sur les cordes, impureté s'il en est de prime abord, qui se mue vite en un bruitage attachant. La pochette de l'album déjà annoncait la couleur de cette album. Une photo jaunie par le temps, un jeune homme sur un bateau de pêche, « Tropism » était bien un appel aux voyages.

Une ambiance legerement pesante sur certains titres (« Tearing Apart the Noise She Makes » et son fond inquiétant) contraste avec la luminosité de ces guitares jouées note après note, rappelant le classique par moment. Cette musique ambient ne saurait pour autant être écoutée en musique d'ambiance. « Tropism » demande à l'auditeur un effort. Il ne suffit pas d'insérer le disque dans la platine et de laisser aller. Il faut véritablement se concentrer sur cet album, ne rien faire sinon l'écouter, au risque, si on ne suit pas cette recommandation, de passer totalement à côté du sujet.

Une œuvre très répétitive, marquée ça et là de titres qui sortent tout de même du lot (« Patterned Like Lovers »), et qui invite à n'en pas douter au voyage, qui est en outre capable de plonger l'auditeur dans un spleen décomposé, mélancolie certes, mais pas seulement. La beauté de ces instruments effleurés qui avancent avec les samples désarticulés offrent à l'auditeur de rentrer dans « Tropism » comme ils iraient en terre inconnue pour la toute première fois. Pas trop de références pour cet opus, pas non plus de guide clair, ou de fil conducteur, si ce n'est la mélodie de ces notes déposées. Aucune rythmique claire, comme si la volonté de Bexar Bexar était de perdre l'auditeur en plein coeur de l'opus.

Les sons de cet album se décomposent sur deux étages. Le premier étage est composé de ces samples distendus, arythmiques et allongés qui nous font penser être enfermés dans une bulle de savon qui déformerait les sonorités avoisinantes. Le second étage est au contraire parsemé de notes d'une guitare cristalline qui nous invite à l'évasion étrange, sans nous citer pour autant la direction à prendre. Un album répétitif certes, qu'il ne fait pas bon écouter en comité élargi, mais qui ravira sans aucun doute les périodes de rêveries solitaires.

 

Par Womanos

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