Bexar Bexar - Tropism
TRACKLIST
01 Sweet Devil
02
Listening To Your Party
03 Tearing Apart The Noise She Makes
04
Oil Thumbprints
05 Cotton In The Grossness
06 The Messy
Message
07 Patterned Like Lovers
08 A Little More South
09
Window Piece
10 Unsettled And Unable
Bexar Bexar semble être l'oeuvre
d'un américain, originaire de New-York et résident à
Austin. « Tropsim » est le deuxième
album solo du groupe en question. Une pop minima liste et ambient aux
accents électroniques à la fois répétitive
et pittoresque. Les notes de guitares ou les touches de claviers
s'entremêlent avec intensité et délicatesse pour
former dix pièces uniques et travaillées.
Tout
commence par « Sweet Devil » son arrière
plan sonore maritime brouillonnant qui contraste avec cette guitare
acoustique sur le fil du rasoir. Entre deux notes, on entend le bruit
filant des doigts sur les cordes, impureté s'il en est de
prime abord, qui se mue vite en un bruitage attachant. La pochette de
l'album déjà annoncait la couleur de cette album. Une
photo jaunie par le temps, un jeune homme sur un bateau de pêche,
« Tropism » était bien un appel aux
voyages.
Une ambiance legerement pesante sur certains titres (« Tearing Apart the Noise She Makes » et son fond inquiétant) contraste avec la luminosité de ces guitares jouées note après note, rappelant le classique par moment. Cette musique ambient ne saurait pour autant être écoutée en musique d'ambiance. « Tropism » demande à l'auditeur un effort. Il ne suffit pas d'insérer le disque dans la platine et de laisser aller. Il faut véritablement se concentrer sur cet album, ne rien faire sinon l'écouter, au risque, si on ne suit pas cette recommandation, de passer totalement à côté du sujet.
Une œuvre très répétitive,
marquée ça et là de titres qui sortent tout de
même du lot (« Patterned Like Lovers »),
et qui invite à n'en pas douter au voyage, qui est en outre
capable de plonger l'auditeur dans un spleen décomposé,
mélancolie certes, mais pas seulement. La beauté de ces
instruments effleurés qui avancent avec les samples
désarticulés offrent à l'auditeur de rentrer
dans « Tropism » comme ils iraient en terre
inconnue pour la toute première fois. Pas trop de références
pour cet opus, pas non plus de guide clair, ou de fil conducteur, si
ce n'est la mélodie de ces notes déposées.
Aucune rythmique claire, comme si la volonté de Bexar Bexar
était de perdre l'auditeur en plein coeur de l'opus.
Les
sons de cet album se décomposent sur deux étages. Le
premier étage est composé de ces samples distendus,
arythmiques et allongés qui nous font penser être
enfermés dans une bulle de savon qui déformerait les
sonorités avoisinantes. Le second étage est au
contraire parsemé de notes d'une guitare cristalline qui nous
invite à l'évasion étrange, sans nous citer pour
autant la direction à prendre. Un album répétitif
certes, qu'il ne fait pas bon écouter en comité élargi,
mais qui ravira sans aucun doute les périodes de rêveries
solitaires.
Par Womanos