Jeremy Warmsley - The Art of Fiction
TRACKLIST
1. Dirty Blue Jeans
2. I Promise
3. I Knew Her Face Was A Lie
4. 5 Verses
5. The Young Man
Sees The City As A Chessboard
6. I Believe In The Way You Move
7. Jonathan & the Oak Tree
8. Modern Children
9. A
Matter Of Principle
10. If I Had Only
11. Hush
Découvrez Jeremy Warmsley!
« The Art of Fiction »
par Jeremy Warmsley, ou comment un fanco-britannique parvient à
faire rimer experimentations electroniques et indie-folk-rock en
toute logique. Fort de tournées avec Regina Spektor ou The
Shins, le jeune musicien présente son premier album, « The
Art of Fiction »,en 2006. Il y incorpore à une
musique souvent folk-rock, une bonne dose de sonorités
computerisées.
C'est ainsi que son album débute
sans même une quelconque introduction, par l'electro-folk
« Dirty Blue Jeans ». Une voix un peu folle,
que le jeune homme tente, tant bien que mal de canaliser tout au long
des couplets, pour mieux la faire exploser, partir dans tous les
sens, lorsque les refrains débutent. Cette voix,
particulièrement remarquable sur certains titres, tels que « I
Believe in the Way you Move », est sur certains morceaux
relativement trainante, simagrée, et jouit en plus d'une
identité à part entière.
Mais si la voix de Jeremy Warmsley est remarquable, sa musique ne l'est pas moins. Sur « I Knew that her face was a Lie », les réminiscences de Ziggy Stardust se font sentir le temps d'une seconde, seconde à laquelle le piano change de chemin, pour tergiverser, et enfin filer vers une autre route. Tout cela, réalisé avec une fragilité bancale, et ponctué d'un tremblement vocal à la limite de la fausse note.
Au contraire, sur « I Promise », ou même « Modern Children », le jeune musicien sait être moins bancal, retenu par un garde-fou formé par la batterie. Encore que cette dernière se permette des variations rythmiques sur « Modern Children ». En bref, Warmsley ne s'embarrasse que très peu d'une solidité dans l'architecture de ses morceaux, y préférant la plupart du temps l'expérimentation discrète (« Hush », mais aussi et non exclusivement « 5 Verses ») ou la fragilité d'un titre épuré.
Aussi bien à l'aise lorsqu'il pratique le périlleux exercice de la reprise (The Pixies, Nick Drake) que lorsqu'il compose et interete ses chansons, Warmsley, qui a sorti cette année son second opus, « How We Became », est un personnage tout à fait atypique, et dont la création artistique est à coup sûr, loin d'être dénuée d'intêret. Pas encore un chef d'oeuvre, « The Art of Fiction » n'en est pas moins un très bon premier album.
Par Womanos