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MangeDisque
14 juin 2008

Clouddead – Clouddead

TRACKLIST

Apt. A (1)
Apt. A (2)
And all you Can do is Laugh. (1)
And all you Can do is Laugh. (2)
I Promise Never to Get Paint on my Glasses Again. (1)
I Promise Never to Get Paint on my Glasses Again. (2)
JimmyBreeze (1)
JimmyBreeze (2)
(Cloud Dead Number Five) (1)
(Cloud Dead Number Five) (2)
Bike (1)
Bike (2)

 

790


Découvrez cLOUDDEAD!

Je vous l'avais annoncé, et là voici, la chronique du premier album de Clouddead, sobrement appelé « Clouddead ». Il faut savoir que cet album est le premier album made in Anticon distribué en France. Je suis bien conscient que cette précision n'a pas grand intérêt, mais il n'est pas interdit non plus de le dire, n'est-ce pas?

Alors Clouddead, c'est qui, pourriez vous me demander. C'est Odd Nosdam, le producteur, ainsi que Why? Et DoseOne, les deux Mcs. Et les trois compères du label à la fourmi nous proposent un album  riche, comportant une impressionnante densité de sons et d'idées. Ainsi, le format des douze morceaux de cet opus est si étrange, qu'il est difficile de parler d'un morceau, et de le décortiquer, pour expliquer le procédé des trois musiciens. Chaque morceau se décomposant lui-même en plusieurs phases ce qui rend le tout très complexe.

Fouillis, « Clouddead » l'est parfois. Les idées foisonnent dans les têtes des membres du groupe, et ces derniers ont parfois du mal à tout restituer comme ils le voudraient. Ceci n'est cependant pas une critique. Parce que cette approximation fait l'originalité de cet album. Parce que malgré cela, Clouddead nous propose une nouvelle porte d'entrée musicale. Les nappes de clavier synthétiques du producteur, ses textures sonores inédites, ainsi que le flow hors du commun des deux MCs californiens, font de cet objet un OVNI.


Alors, franchement?

 

La voix plus que jamais dissonante du Why?et celle de Doseone, tout aussi remarquable, contribuent à l'émergence de ce hip-hop anti-gangsta, mélancolique, poétique et sombre. L'ambiance générale de « Clouddead » est en effet relativement pesante. Les sons créés par Odd Nosdam sont lourds, inquiétants et mettent l'auditeur mal à l'aise. La toute fin de l'album cependant,  c'est à dire les trente dernières secondes de « Bike (2) », ainsi que quelques passages ailleurs, mettent en avant un chant très légèrement pop, et distribué avec parcimonie.

 

Je ne m'attarderais pas plus que ça sur cet album. Parce que sa structure, l'agencement des morceaux, ainsi que les centaines d'idées mises en musique ici, ne méritent pas d'être simplement listées. Il serait maladroit de vouloir expliquer l'intérêt de tel ou tel morceau, car seul l'écoute de ce premier album de Clouddead (plus encore si l'on se remet dans le contexte de l'époque) nous fait comprendre qu'il est un élément fondateur et fédérateur d'un certain rap indépendant. Le terme indépendant qui prend tout son sens ici. Le problème n'est pas l'indépendance aux majors, mais l'autosuffisance musicale. Les références ne sont pas pillées, elles sont au contraire créées, ce qui fait de Clouddead la première grosse référence dans le genre.


Par Womanos

Liens Utiles : Bien évidemment, le Label Anticon, plus que jamais utile lorsqu'on parle de Clouddead.

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